Un cimetière médiéval découvert en Charente : un regard sur le passé

Les fouilles ont été réalisées dans le cadre de la construction de nouveaux logements. Bien que des cimetières près des églises soient souvent découverts, celui-ci est particulier par sa taille et son intérêt scientifique. David Martins, responsable des recherches à l’INRAP, explique : « Grâce à des tests au carbone 14, nous avons daté ce cimetière entre le IXe et le XIIIe siècle. Ces analyses nous aideront à mieux comprendre comment les gens vivaient et comment ils sont morts, que ce soit de maladies ou de vieillesse. »

Les fouilles de ces sépultures nécessitent une grande précision. Les ossements, étant fragiles, doivent être manipulés avec beaucoup de soin pour ne perdre aucune information. Théo Blanchet, technicien de fouilles à l’INRAP, explique : « Nous dégageons les squelettes avec précaution en notant leur position. L’anthropologue les examine ensuite avant de les envoyer pour des analyses en laboratoire. »

La position des corps, notamment celle des mains, donne des informations sur les pratiques funéraires et sur l’époque à laquelle ils ont été enterrés. Chaque sépulture est enregistrée et les ossements sont soigneusement classés pour des études futures.

Après les fouilles, les ossements sont envoyés dans des laboratoires spécialisés. Camille Martofel, anthropologue à l’INRAP, précise : « Nous collectons les ossements en notant toutes les informations récoltées sur place. Pour dater précisément les sépultures, nous envoyons des échantillons à des laboratoires spécialisés. » Une découverte précieuse pour l’histoire. Cette découverte permet d’en apprendre davantage sur les rites funéraires et la vie au Moyen Âge.

Elle offre aussi des informations sur la santé et l’organisation sociale de l’époque. Les fouilles sont encore en cours, mais elles rappellent l’importance de l’archéologie. Elles permettent de redécouvrir l’histoire cachée et de mieux comprendre les sociétés du passé.