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La crémation par l’eau : Une révolution écologique dans les pratiques funéraires ?
Rédigé par : Charles Simpson fondateur du site Obseques Infos
Article publié le 08/11/2024
Aujourd'hui, de plus en plus de personnes prennent conscience des enjeux environnementaux, ce qui influence également les pratiques funéraires. Les méthodes évoluent pour devenir plus respectueuses de l’environnement. L’aquamation, ou crémation par l’eau, est une méthode innovante qui commence à gagner en popularité. Bien qu'elle ne soit pas encore autorisée en France, elle est déjà adoptée dans plusieurs pays occidentaux.
Sommaire :
- Une méthode inspirée par la nature
- Une méthode de plus en plus soutenue
- Questions éthiques et culturelles
- Un futur écologique pour les funérailles
Une méthode inspirée par la nature
L’aquamation est simple et naturelle. Le corps du défunt est placé dans un cylindre contenant de l’eau et des produits alcalins. Grâce à la chaleur et à la pression, les tissus se dissolvent en quelques heures, ne laissant que les os qui sont ensuite réduits en poudre. Cette méthode utilise cinq fois moins d’énergie que la crémation traditionnelle et produit presque aucun gaz à effet de serre, en faisant une option écologique. Par rapport à la crémation classique, qui consomme beaucoup d’énergie et libère des substances nuisibles, ou à l’inhumation, qui peut polluer les sols avec les colles et peintures des cercueils, l’aquamation se présente comme une solution durable. Déjà utilisée pour le traitement des carcasses animales, elle pourrait aussi être une option intéressante pour les funérailles humaines.
Une méthode de plus en plus soutenue
L’aquamation a attiré l’attention lors des obsèques de l’archevêque Desmond Tutu, un grand défenseur des droits humains et de l’environnement. Son choix pour cette méthode a renforcé sa crédibilité. Même si elle est déjà légale dans certains États américains, au Canada et en Australie, elle n’est pas encore reconnue en Europe et en France. Des professionnels du secteur, comme Pierre Vidallet, espèrent que l’aquamation sera bientôt acceptée en France. En 2017, le Conseil National des Opérations Funéraires a même donné un avis positif, laissant penser à une reconnaissance future.
Questions éthiques et culturelles
Malgré ses avantages, l’aquamation soulève des questions éthiques et culturelles. Par exemple, le traitement du liquide résiduel, bien qu’il soit purifié, suscite des doutes. De plus, certaines personnes trouvent l’idée de dissoudre un corps dans une solution alcaline déconcertante, tout comme les réticences initiales envers la crémation dans les années 1970.
Un futur écologique pour les funérailles
Avec les enjeux climatiques actuels, de plus en plus de gens soutiennent des pratiques funéraires écologiques. En plus de l’aquamation, il existe des cimetières naturels, sans cercueils ni produits chimiques. Aux États-Unis, certaines régions ont même légalisé le compost humain comme alternative. La crémation par l’eau pourrait-elle devenir courante ? Si les mentalités et les lois évoluent, cette méthode pourrait s'imposer comme une solution respectueuse de l’environnement, tout en nous poussant à réfléchir sur notre rapport à la mort.