Nouvelles pratiques funéraires écologiques et révolutionnaires
Rédigé par : Charles Simpson fondateur du site Obseques Infos
Article publié le 29/06/2020
Une loi mise en vigueur le 19 décembre 2008 mentionne que les cendres funéraires profitent désormais des mêmes droits que ceux d’un corps enterré. Selon cette règlementation (article 16) « le respect dû au corps humain ne cesse pas avec la mort. Les restes des personnes décédées, y compris les cendres de celles dont le corps a donné lieu à crémation, doivent être traités avec respect, dignité et décence ».
Autrement dit, la destination des cendres après crémation doit obéir à certaines règles pour éviter les sanctions pénales pour profanation de sépulture ou délit de violation. Depuis l’apparition de cette loi, seules deux solutions sont autorisées en ce qui concerne la destination des cendres : la conservation de l’urne dans un columbarium ou sépulture et la dispersion des cendres. Toutefois, il existe des pratiques écologiques et révolutionnaires ont vu le jour ces dernières années. Zooms sur ces nouvelles méthodes dont la plupart ne sont autorisées en France.
Sommaire :
La promession
La promession est une pratique écologique suédoise toujours interdite en France. C’est tout le contraire d’une incinération puisqu’elle consiste à réduire le corps en poudre par le froid. Elle nécessite la conservation de la dépouille à -18° durant 10 jours, puis l’utilisation de l’azote liquide pour le refroidir à une température de – 196 °. A cette température, les éléments du corps sont friables et peuvent être réduits en fines particules grâce à une table vibrante. Cette méthode est plus écologique que la crémation. De plus, la poudre obtenue peut être utilisée comme compost.
L’aquamation
L’aquamation, également appelée liquéfaction, est une méthode écologique qui consiste à accélérer la décomposition de la dépouille dans une substance chimique et une température de 180 °C. Les tissus du corps se transforment ainsi en liquide qui peut être utilisé comme fertilisant naturel, tandis que les ossements sont destinés à être réduits en particules fines et remis à la famille dans une urne biodégradable.
Devenir un arbre après la mort
Cette méthode nécessite l’utilisation d’une urne funéraire biodégradable qui contient du terreau et une graine d’arbre en choix. Les cendres du défunt sont déposées dans l’urne, puis celle-ci sera plantée. A sa décomposition, les cendres et le terreau se mélange pour devenir un engrais naturel qui participera à la croissance de l’arbre. Cette méthode prouve que la fin d’une vie humaine peut donner naissance à une nouvelle vie végétale.
Devenir un diamant après la mort
Savez-vous qu’il est possible de devenir une pierre précieuse après la mort ? Ce type de service est proposé par nombreuses sociétés américaines. Il s’agit d’une idée originale et ingénieuse qui permet de laisser un souvenir durable et précieux aux proches. Pour le faire, une partie des cendres est utilisée afin d’en extraire le carbone. La pierre précieuse qui résulte de cette pratique sera remise à la famille. Elle pourra se décliner en différentes teintes selon les souhaits des proches et les volontés du défunt.