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Destination des cendres après une crémation

Temps de lecture estimé : 4 minutes
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Rédigé par : Charles Simpson fondateur du site Obseques Infos

Article publié le 04/10/2024

introduction

D’après la loi du 19 décembre 2018 (article 16) « le respect dû au corps humain ne cesse pas avec la mort. Les restes des personnes décédées, y compris les cendres de celles dont le corps a donné lieu à crémation, doivent être traités avec respect, dignité et décence ». Autrement dit, les cendres après crémation doivent être respectées au même titre que les corps inhumés. Ainsi, certaines pratiques comme le partage des cendres entre proches, ou la conservation de l’urne dans un logement sont désormais interdites. Seules deux méthodes sont actuellement autorisées : la dispersion des cendres dans des lieux autorisées et la conservation de l’urne funéraire dans un endroit approprié.

urne

Sommaire :

Les options possibles

destination des cendres après crémation

Où disperser les cendres après crémation ?

Après la crémation, les cendres du défunt sont recueillies dans une urne funéraire choisie au préalable par la famille. Celle-ci peut ensuite être remise aux proches ou à l’entreprise de pompes funèbres. Pendant la remise de l’urne, le personnel du crématorium est tenu d’informer le récipiendaire des destinations de cendres autorisées. Pour rappel, les crématoriums peuvent conserver l’urne pendant un an environ, le temps que la famille choisisse l’avenir des cendres. Cela est stipulé dans l’art L2223-18-1 du Code Général de Collectivité Territoriale. La famille peut ensuite décider de disperser les cendres ou conserver l’urne.

Tout d’abord, sachez qu’il est interdit de disperser les cendres séparément. En effet, cette opération doit se passer dans le respect, la dignité et la décence. C’est pourquoi, il est important de disperser la totalité des cendres dans un même lieu. La dispersion des cendres peut être effectuée par une entreprise de pompes funèbres ou la famille elle-même avec la présence ou non d'un maître de cérémonie.

Dispersion des cendres en pleine nature 

Les cendres du défunt peuvent être dispersées en pleine nature si telle est sa volonté. Pour veiller à la “traçabilité” des cendres, une déclaration auprès de la mairie du lieu de naissance du défunt est nécessaire. La dispersion en pleine nature doit se faire dans un espace naturel non aménagé, et loin des voies publiques comme les forêts, les champs, les cours d’eau et les rivières sauvages. Cela dit, il est formellement interdit de répandre les cendres dans une rivière, un fleuve navigable, un cours d’eau praticable ainsi que les parcs et les jardins publics. 

arbres

Dispersion des cendres dans la mer 

La dispersion des cendres en pleine mer est aussi possible à condition d’obtenir une autorisation préfectorale et une approbation du lieu de départ du bateau. Selon la loi n°82-2 du 2 janvier 1986 relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral également, cette opération doit être effectuée à au moins 300 mètres des côtes. La dispersion des cendres sur les plages est donc interdite.  

Immersion de l’urne dans la mer 

La famille peut décider d’immerger l’urne contenant les cendres des défunts dans la mer. L’utilisation d’une urne biodégradable est alors nécessaire : elle peut être en argile, en sable, en bois ou en carton. Cette opération doit être effectuée à au moins 3 milles marins de la côte (soit 6 km) pour éviter que l’urne pas encore dissoute échoue sur la terre ferme ou soit capturée dans les filets de pêcheurs. Des professionnels peuvent aussi placer l’urne biodégradable à 15 mètres de profondeur minimum dans la mer (dans une grotte ou une cavité sous-marine). 

À noter : À titre d’hommage à un marin ou une personne ayant tissé des liens particuliers dans le milieu maritime, cette opération peut être effectuée par la Société des sauveteurs en mer.

dispersion en mer

Dispersion des cendres par voie aériennes 

Il est possible de disperser les cendres du défunt par voies aériennes, mais uniquement au-dessus des espaces naturels loin des voies publiques. Certaines entreprises proposent également d’envoyer les cendres dans la stratosphère à 30 km de distance de la Terre. La totalité des cendres est placée dans un ballon sonde rempli d’hélium équipé d’une mini-caméra puis expédier dans l’air. Le dispositif est équipé d’un traceur pour simplifier sa récupération après la chute. Une déclaration auprès de la Direction de l’aviation civile est nécessaire pour réaliser cette opération. 

À  noter : il existe des entreprises qui se spécialisent dans la dispersion des cendres en pleine mer et par voie aérienne.

Dispersion dans une propriété privée 

La dispersion des cendres dans des espaces privés comme les jardins, champs, ou parcs doit faire l’objet d’une déclaration préfectorale et une autorisation du propriétaire des lieux. Ce dernier doit aussi permettre aux proches du défunt d’accéder au lieu de dispersion pour se recueillir quand elle le désire.   

Dispersion des cendres dans un jardin du souvenir 

Nombreux cimetières et crématoriums disposent un jardin du souvenir dans lequel les proches peuvent disperser les cendres de l’être aimé.

Où conserver l’urne funéraire après décès ?

monument cineraire

La conservation de l’urne doit se faire dans un lieu destiné pour cet effet :

  • Dans une sépulture ou caveau familial : Vous pouvez choisir d’inhumer l’urne dans une sépulture ou un caveau familial.
  • Sur un monument cinéraire : Il s’agit d’un monument plus petit que le monument funéraire dans lequel l’urne peut être inhumée ou scellée.
  • Dans un columbarium : Le columbarium est un espace aménagé pour recevoir les urnes après crémation. Les cases peuvent être louées pour une durée de 15 à 50 ans, renouvelable.

À quel prix s'attendre ?

Le prix de la destination des cendres varie selon l'option choisie.

  • Le prix moyen de la dispersion des cendres dans un jardin du souvenir est estimé à 63 €
  • Le prix moyen du scellement sur monument funéraire est à 123 €
  • Le tarif de l'inhumation de l'urne est en moyenne 142 €
  • La location d'une case columbarium pendant 30 ans coûte en moyenne 703 €
  • Si vous souhaitez inhumer l'urne dans une cavurne, une concession de 30 ans (hors monument) coûte en moyenne 753 €
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