Charte et droits de l'endeuillé
Rédigé par : Charles Simpson fondateur du site Obseques Infos
Article publié le 21/11/2023
La charte de l’endeuillé est un texte composé de douze droits que les entreprises signataires s’engagent à respecter. Ils comprennent des droits basiques, qui ne sont cependant pas toujours connues des personnes. Du droit au congé de l’endeuillé, au droit du secret de famille en passant par des droits privilégiés aux services publiques.
Sommaire :
Charte de l’endeuillé : qu'est-ce que c'est ?
Élaborée en 2009 par le ministère des Solidarités et de la santé, la charte de l’endeuillé est un genre de protection de la vulnérabilité des personnes endeuillées. Le but : permettre aux personnes dans le deuil de bénéficier d’une attention particulière de la part des entreprises publiques et privées, des établissements de santé et médico-sociaux, des établissements commerciaux, des municipalités, des organismes ou administrations concernées…
La perte d'un être cher n’est jamais facile. Pourtant, la famille et les proches doivent surmonter cet événement quoi qu’il en soit. C’est pourquoi ils méritent une attention particulière. Cela passe par une reconnaissance des spécificités du deuil qui affaiblissent les personnes proches et peuvent engendrer de la peine et souffrance, de perte de repères, et la nécessité de trouver un nouvel équilibre affectif, familial et social.
La charte de l’endeuillée a été signée pour la première fois le 29 octobre 2009 avec de nombreuses entreprises du secteur funéraire.
Droits de l'endeuillé
Les droits de l'endeuillé représentent un « geste citoyen de solidarité » qui permettent à l’endeuillé déjà accablé par sa tristesse de ne pas crouler sous les démarches administratives.
- Droit à un accueil prioritaire dans les services publics
Les municipalités, les banques publiques et les administrations s’engagent à donner un accès prioritaire aux personnes en deuil.
- Droit de priorité lors de réservations dans les transports
Quand une famille part inhumer leur proche à l’étranger, il existe une priorité à la réservation qui simplifie les démarches de la famille.
- Droit à un tarif préférentiel dans les transports
Il existe des billets appelés billets sociaux, attribués aux parents, enfants ou conjoint de la personne défunte uniquement.
- Droit à un congé endeuillé et à un accompagnement de fin de vie
Vivre un deuil est souvent éprouvant psychologiquement. Cette mesure favorise le repos et le rétablissement de la personne endeuillée.
- Droit à un accompagnement spécialisé
Certains signataires sont des psychologues ou associations qui se mettent au service des familles en deuil afin de les épauler et les aider dans le processus du deuil.
- Droit à la simplification des formalités administratives
Dans les administrations, est mis en place un guichet spécifique ne traitant que les décès afin de simplifier les démarches à la famille.
- Droit de recours à un médiateur funéraire en cas de litige
Si un litige se produit entre l’agence de pompes funèbres et la famille, un médiateur funéraire sera nommé pour faciliter l’échange entre eux.
- Droit de recours à un médiateur funéraire en cas de litige
Si un litige se produit entre l’agence de pompes funèbres et la famille, un médiateur funéraire sera nommé pour faciliter l’échange entre eux.
- Droit d’information
Les familles ont le droit de consulter plusieurs agences funéraires pour comparer les tarifs des obsèques. Elles peuvent notamment demander des devis obsèques.
- Droit au libre choix de l’opérateur funéraire
Personne ne peut vous imposer une agence de pompes funèbres, c’est la loi.
- Droit au respect des croyances religieuses et aux rites funéraires
Chacun a les croyances qu’il désire et nul ne doit les contester, encore moins dans le cas d’un décès.
- Droit à la préservation des secrets de famille
Il s’agit pour les organismes en contact avec la famille de garantir le secret des informations pouvant relever du secret de famille ‘ex. : banque, agences de pompes funèbres ou agences notariales).
- Droit à la période de deuil
Une loi datant de 2008, interdit tout démarchage commerciale des familles dans une période de deux mois après le décès d’un proche.
Vivre son deuil
Vous avez le droit de vivre votre deuil de la manière dont vous le souhaitez. Ainsi, quand vous vous tournez vers d’autres personnes (physiques ou morale) pour demander de l’aide, celles-ci ne doivent pas vous dire ce que vous devriez ou ne devriez pas ressentir.
- Vous avez le droit de parler de votre chagrin afin de le soulager avec une personne qui sera en mesure de vous écouter
- Vous avez le droit de ressentir plusieurs émotions, que ça soit de la peur, de la culpabilité, de la désorientation, ou même de la colère.
- Vous avez le droit d’exploser vos chagrins. Cela peut faire peur, mais c'est normal dans le processus du deuil. Parlez-en avec quelqu'un qui saura vous écouter et vous comprendre.
- Vous avez le droit d’être fatigué. En effet, la tristesse et le chagrin peut entraîner un sentiment de fatigue. Si tel est le cas, n’hésitez pas à vous reposer, prenez des repas équilibrés. Ne laissez personne vous forcer à faire des choses que vous n’êtes pas encore prêt à faire.
- Vous avez le droit d’embrasser votre spiritualité et d’exprimer votre foi de la façon que vous semblez la plus adaptée. Discutez avec une personne qui vous comprend et respecte votre foi.
- Vous avez le droit de vous poser des questions sur la mort, même si vous n’avez pas des réponses : Pourquoi maintenant ? Pourquoi est-elle partie ? …
- Vous avez le droit de chérir vos souvenirs et de les partager avec d’autres personnes.